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    Mes vers, ce sont les fruits d’un arbre né d’une graine
    semée par mes pensées, mes peurs, mes joies, mes peines.
    Mouvement perpétuel, il arrivera souvent
    qu’en mordant dans mes fruits jaillissent des sentiments
    qui s’en viendront germer, pour qu’un jour apparaissent
    de nouvelles branches chargées, à cueillir sans paresse…

    Mes vers, ce sont des fruits, il faut savoir attendre,
    pour ne les récolter, que gorgés de mots tendres.
    A les cueillir trop jeunes, il seront insipides ;
    les laisser trop mûrir peut rendre le verbe acide…
    Mais quand les récolter ? Ni trop tôt, ni trop tard !
    Je ne peux divulguer les secrets de mon art…

    Mes vers, ce sont des fruits : choisis en la couleur :
    douce ou acidulée, c’est selon ton humeur.
    Parfois le goût sucré cache des saveurs secrètes
    venues du coeur du fruit : sapidité discrète…
    Mais s’ils te sont trop aigres, il n’est de saccharose
    pour des sombres idées, changer le noir en rose.

    Mes vers, ce sont des fruits. Mes poèmes une salade.
    Quelques vers malmenés iront en marmelade
    dont je cache les pots, de peur qu’on ne les ouvre :
    cette mixture de mots, je crains qu’on la découvre !
    Mes vers, ce sont des fruits : tes yeux sont le soleil
    qui les irisera de chaudes couleurs vermeilles.

    Et ils disparaîtront, par ta bouche dévorés !
    Un aussi beau final, je ne peux déplorer…

     

     

    ©copyright JMA

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  • Petite dédicace pour la femme décrite ici : elle a osé, et je veux l'en remercier, même si elle n'aime pas cela
    Alors merci pour tout Paki

     

    Mon cœur se morfondait, bercé par le train-train
    de la vie, de ses peines. Las, il rongeait son frein,
    n’attendant rien de plus, chaque nuit, qu’un nouveau jour,
    me faisant même craindre le sens du mot « toujours ».

    Mais au détour d’une toile, j’ai croisé par hasard
    un sourire, un clin d’œil, me sortant du blizzard
    où la vie m’entraînait, peu à peu, sombrement.
    Tes charmes m’ont sorti de mon aveuglement.

    Je ne voulais plus croire que le monde savait rire ;
    tes éclats cristallins me firent redécouvrir
    les secrets de la joie, menant à l’euphorie,
    me faisant oublier mon cœur endolori…

    Je ne voulais plus croire que le monde était chaud
    jusqu’à ce que tu me mettes au contact de ta peau :
    un contact si brûlant, qui enflamma nos corps,
    tu m’as prouvé qu’ « aimer », je le pouvais encore.

    Tu as su, dans mes yeux, rallumer l’étincelle…
    Des liens qui me bridaient, dénouer les ficelles…
    Tu as su, sur ma bouche, ramener le sourire,
    Et me remettre en tête, tant de choses à écrire…

     

    ©copyright JMA


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    Trois points, trois traits, trois points : appel urgent à l’aide
    Quand devant nous se dresse un pente bien trop raide
    et la vie qui vous pèse, fait tout pour ralentir….
    D’un coup de main la côte sera plus simple à gravir.

    « Save our souls », mais mon âme en vaut-elle la peine ?
    Je l’ai tellement usée, battue de tant de haine
    Peut-elle encore servir ? Pourrais-je encore la vendre ?
    Quel diable assez crédule voudrait bien me la prendre ?

    Je lance un SOS, ma vie n’est qu’un naufrage
    Mais parmi les éclairs zébrant ce grand orage
    mes signaux lumineux passent inaperçus
    Espérance d’un soutien qui restera déçue…

    Bout de papier glissé dans une bouteille en verre
    que j’ai jetée en l’air pour atteindre l’univers
    Mais elle est retombée, pour se briser au sol…
    Trouverais-je jamais quelqu’un qui me console ?

    S’il n’est personne ici pour me sécher les larmes
    alors j’abandonnerai, déposerai les armes
    car seul, je ne pourrais remporter cette lutte
    restant là vacillant, à deux doigts de la chute…

    Pour m’aider il ne faut qu’un peu de hardiesse
    afin de rassembler du cœur toutes les pièces.
    Une fois recollé, reprendront les battements
    qui rythmeront enfin l’arrêt de mes tourments.

     

     

     

    ©copyright JMA

     


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    J’ai accusé la nuit, parce qu’elle était noire
    de m’avoir obscurci, poussé au désespoir.
    Séduit par ta lumière, je me suis laissé prendre…
    Me chauffer à ta flamme, je n’ai pu me défendre.

    J’ai accablé le vent, car il était trop fort,
    de m’avoir dévié, poussé contre ton corps.
    Collé à celui-ci, incapable de rompre
    le contact avec toi, de peur de tout corrompre.

    J’ai accusé la vie, parce qu’elle était dure,
    m’attirant vers ton nid pour soigner mes blessures.
    Et de tes doigts agiles, ta grande expérience
    tira enfin de moi toutes ces souffrances.

    J’ai blâmé ce matin d’être venu si vite
    se glisser en nos draps, sans qu’on ne l’y invite.
    Nous séparant de corps, mais ne sachant dénouer
    ces liens que nos deux cœurs unis se sont avoués.

    Mais de cela mon cœur est le seul coupable
    Il n’a que ton sourire comme excuse valable…

     

    ©copyright JMA

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    Peau contre peau, prise de connaissances
    Découverte des reliefs, des recoins, des fragrances
    Tendresse du toucher, suavité du vélin
    Sur le corps exploré, juste un premier câlin

    Peau contre peau, communion des désirs
    S'écarter de la piste, variation des plaisirs
    Accentuer la liaison, recherche de frémissements
    Persévérer alors jusqu'aux gémissements

    Peau contre peau, connexion chaleureuse
    Mélange de membres, de souffles, alliances langoureuses
    Battant au même rythme, vibrant de la même onde
    Corps à corps qui les mène en une union profonde

    Peau contre peau, calme après la bataille
    Toujours son goût dans la bouche, faim qui le tenaille
    Faut-il la réveiller, rompre sa somnolence
    Pour lui proposer un nouveau tour de danse...?

     

     

    ©copyright JMA

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