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Mes vers, ce sont les fruits dun arbre né dune graine
semée par mes pensées, mes peurs, mes joies, mes peines.
Mouvement perpétuel, il arrivera souvent
quen mordant dans mes fruits jaillissent des sentiments
qui sen viendront germer, pour quun jour apparaissent
de nouvelles branches chargées, à cueillir sans paresseMes vers, ce sont des fruits, il faut savoir attendre,
pour ne les récolter, que gorgés de mots tendres.
A les cueillir trop jeunes, il seront insipides ;
les laisser trop mûrir peut rendre le verbe acide
Mais quand les récolter ? Ni trop tôt, ni trop tard !
Je ne peux divulguer les secrets de mon artMes vers, ce sont des fruits : choisis en la couleur :
douce ou acidulée, cest selon ton humeur.
Parfois le goût sucré cache des saveurs secrètes
venues du coeur du fruit : sapidité discrète
Mais sils te sont trop aigres, il nest de saccharose
pour des sombres idées, changer le noir en rose.Mes vers, ce sont des fruits. Mes poèmes une salade.
Quelques vers malmenés iront en marmelade
dont je cache les pots, de peur quon ne les ouvre :
cette mixture de mots, je crains quon la découvre !
Mes vers, ce sont des fruits : tes yeux sont le soleil
qui les irisera de chaudes couleurs vermeilles.Et ils disparaîtront, par ta bouche dévorés !
Un aussi beau final, je ne peux déplorer
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Petite dédicace pour la femme décrite ici : elle a osé, et je veux l'en remercier, même si elle n'aime pas cela
Alors merci pour tout PakiMon cur se morfondait, bercé par le train-train
de la vie, de ses peines. Las, il rongeait son frein,
nattendant rien de plus, chaque nuit, quun nouveau jour,
me faisant même craindre le sens du mot « toujours ».Mais au détour dune toile, jai croisé par hasard
un sourire, un clin dil, me sortant du blizzard
où la vie mentraînait, peu à peu, sombrement.
Tes charmes mont sorti de mon aveuglement.Je ne voulais plus croire que le monde savait rire ;
tes éclats cristallins me firent redécouvrir
les secrets de la joie, menant à leuphorie,
me faisant oublier mon cur endoloriJe ne voulais plus croire que le monde était chaud
jusquà ce que tu me mettes au contact de ta peau :
un contact si brûlant, qui enflamma nos corps,
tu mas prouvé qu « aimer », je le pouvais encore.Tu as su, dans mes yeux, rallumer létincelle
Des liens qui me bridaient, dénouer les ficelles
Tu as su, sur ma bouche, ramener le sourire,
Et me remettre en tête, tant de choses à écrire©copyright JMA
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Trois points, trois traits, trois points : appel urgent à laide
Quand devant nous se dresse un pente bien trop raide
et la vie qui vous pèse, fait tout pour ralentir .
Dun coup de main la côte sera plus simple à gravir.« Save our souls », mais mon âme en vaut-elle la peine ?
Je lai tellement usée, battue de tant de haine
Peut-elle encore servir ? Pourrais-je encore la vendre ?
Quel diable assez crédule voudrait bien me la prendre ?Je lance un SOS, ma vie nest quun naufrage
Mais parmi les éclairs zébrant ce grand orage
mes signaux lumineux passent inaperçus
Espérance dun soutien qui restera déçueBout de papier glissé dans une bouteille en verre
que jai jetée en lair pour atteindre lunivers
Mais elle est retombée, pour se briser au sol
Trouverais-je jamais quelquun qui me console ?Sil nest personne ici pour me sécher les larmes
alors jabandonnerai, déposerai les armes
car seul, je ne pourrais remporter cette lutte
restant là vacillant, à deux doigts de la chutePour maider il ne faut quun peu de hardiesse
afin de rassembler du cur toutes les pièces.
Une fois recollé, reprendront les battements
qui rythmeront enfin larrêt de mes tourments.©copyright JMA
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Jai accusé la nuit, parce quelle était noire
de mavoir obscurci, poussé au désespoir.
Séduit par ta lumière, je me suis laissé prendre
Me chauffer à ta flamme, je nai pu me défendre.Jai accablé le vent, car il était trop fort,
de mavoir dévié, poussé contre ton corps.
Collé à celui-ci, incapable de rompre
le contact avec toi, de peur de tout corrompre.Jai accusé la vie, parce quelle était dure,
mattirant vers ton nid pour soigner mes blessures.
Et de tes doigts agiles, ta grande expérience
tira enfin de moi toutes ces souffrances.Jai blâmé ce matin dêtre venu si vite
se glisser en nos draps, sans quon ne ly invite.
Nous séparant de corps, mais ne sachant dénouer
ces liens que nos deux curs unis se sont avoués.Mais de cela mon cur est le seul coupable
Il na que ton sourire comme excuse valable
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Peau contre peau, prise de connaissances
Découverte des reliefs, des recoins, des fragrances
Tendresse du toucher, suavité du vélin
Sur le corps exploré, juste un premier câlinPeau contre peau, communion des désirs
S'écarter de la piste, variation des plaisirs
Accentuer la liaison, recherche de frémissements
Persévérer alors jusqu'aux gémissementsPeau contre peau, connexion chaleureuse
Mélange de membres, de souffles, alliances langoureuses
Battant au même rythme, vibrant de la même onde
Corps à corps qui les mène en une union profondePeau contre peau, calme après la bataille
Toujours son goût dans la bouche, faim qui le tenaille
Faut-il la réveiller, rompre sa somnolence
Pour lui proposer un nouveau tour de danse...?
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